Le journal du grand Maître de thé
par KOBORI Sojitsu,
treizième grand Maître de l’Ecole Enshu Sado
Au début de l’année [janvier 2013]
Je vous présente tous mes voeux de bonheur et de prospérité pour l’année 2013.
A la fin de l’année écoulée, alors que le peuple était très chargé à cause de la clôture des activités professionnelles, la politique japonaise n’en finissait pas de vaciller. Elle ne prêtait la moindre attention aux soucis quotidiens du peuple, délivrait peu de messages en matière de reconstruction des régions dévastées par le tsunami du 11 mars 2011 et se livrait à des jeux politiciens très désagréables.
Ce que je trouve très grave, c’est qu’aucun des parlementaires ne parle de la culture japonaise. Certains diront que cette matière a très peu d’intérêt. Je dirai que cette situation est réellement lamentable.
La société japonaise ne repose pas que sur ses capacités économique, politique et diplomatique. J’admets que celles-ci sont importantes à toute époque. Mais la technologie et la culture sont deux qualités dont le Japon peut être fier aujourd’hui devant le monde.
Après la catastrophe de Fukushima, ce ne sont pas la politique et l’économie japonaises qui sont appréciées par la communauté internationale. C’est un sens aigu de la générosité, de la gratitude et de la compassion de notre peuple qui fait l’admiration des gens du monde entier. Bref, c’est la force populaire qui est la plus grande qualité de la société japonaise. Elle est à préserver et nous pouvons en être fiers.
Heureusement, dans le milieu du Sadô, nous sommes très attachés à cette tradition japonaise et faisons tout notre possible pour assurer son héritage. Il est donc extrêmement important de se familiariser avec le Sadô, le connaître et le pratiquer.
Le thème de poème donné par la Maison Impériale pour cette année est : « se lever ». Eh bien, que vous preniez un nouvel essor cette année en vous levant !