La visite du ‘Sky Tree’

Le journal du grand Maître de thé
par KOBORI Sojitsu,
treizième grand Maître de l’Ecole Enshu Sado

La visite du ‘Sky Tree’

Enfin, l’été arrive. N’étant pas encore sorti de la crise énergétique provoquée par l’accident nucléaire de Fukushima, le Japon tout entier s’assigne pour objectif cette année tout comme l’annnée dernière de faire des économies d’énergie, me semble-t-il.

Le gouvernement et les différentes compagnies d’électricité n’arrivant pas définir leurs positions, le peupe est frappé de plein fouet par ce problème. Parmi les acteurs de la vie nationale, ce sont surtout les PME qui doivent consentir le plus d’efforts : depuis l’an dernier, les petits ateliers, qui sous-traitent les grandes entreprises, réduisent leurs heures de travail ou modifient les horaires de fonctionnement, bref, ils font tout pour économiser de l’énergie. Il est hors de question qu’on leur demande plus de sacrifices. Or, le gouvernement et les compmagnies d’électricté font changements sur changements. Il ne manquerait plus que cela !

J’incite à prendre conscience de leur responsabilité ceux qui nen font rien de concret, alors qu’ils se livrent à des jeux politiciens futiles dans lesquels il s’agit de savoir si l’on vire un homme politique ou non, si l’on fait passer un projet de loi ou non. Que ces gens-là comprennent que le peuple en a assez.

Il y a un sujet qui fait verser beaucoup d’ancre au chapitre des faits divers : ouverture du ‘sky tree’ (grande tour).

Cette affaire ne m’intéressait pas beaucoup. Mais, après une période de retenue qu’on avait traversée pour tout ce qui est des festivités en raison de la catastrophe du 11 mars, on a recommencé à beaucoup parler de cette affaire. Et surtout, pendant un mois qui a précédé le jour d’ouverture du 22 mai, celle-ci était bien couverte.

La tour étant très élevée, j’avais souvent l’occasion de la voir dans mes déplacements dans la capitale. Mais j’étais un peu distant de cette affaire, car je suis très acrophobe et n’arrive même pas passer une passerelle.

Mais j’ai une particularité : losque les fenêtres sont bien fixés, je n’ai presque pas peur. Donc, je suis tranquille dans une grande tour ou dans un avion. J’ai seulement peur de me trouver dans des endroits aérés comme une passerelle ou le toit d’un gratte-ciel entouré de garde-fou à fil de fer.

Lorsque j’ai reçu une invitation pour le vernisage du ‘sky tree’, j’ai hésité un instant. Mais j’ai décidé d’y aller, pensant que je ne prendrais jamais l’initiative de monter la tour.

Le jour du vernisage, il a fait un temps magnifique après la pluie de la veille. Je monte dans l’ascenseur jusqu’à 350 mètres. Là, j’ai la sensation de la hauteur. Après avoir fait le tour de l’étage, je monte encore à 100 mètres au-dessus. Cela me fait un peu peur malgré les fenêtres bien fixées. Enfin, je monte jusqu’à 451,2 mètres, étage supérieur. Bien que les fenêtres soient bien fixées, je m’éloigne sans le savoir de ces dernières. Finalement, on m’a introduit à un étage où une partie du parquet est transparente. J’ai photographié le paysage d’en bas un peu craintivement.

Mais, si l’on pense que c’est par une fois, on prend courage. Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu une expérience aussi excitante.